Partenaire de l’événement Tech For Tomorrow, Cradlepoint nous partage sa vision pour un futur souhaitable. Interview d’Arnaud Burel, Channel Manager France, Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest.
Le thème de la soirée Tech For Tomorrow 2023 s’intitule : « La tech pour un futur souhaitable ». Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Arnaud Burel. – Pour moi, c’est la conjonction de deux choses : la technologie associée au respect de l’environnement et des personnes. Quand je parle de technologies, je pense évidemment aux low techs mais aussi aux innovations comme la 5G. Filiale d’Ericsson, Cradlepoint participe à la construction de ce futur désirable en développant ses réseaux sans fil avec pour maîtres mots mobilité, agilité et inclusion tout ceci en ayant la plus faible empreinte possible sur notre environnement.
Comment Cradlepoint participe-t-elle à la construction de ce futur souhaitable ?
A. B. – Avec nos technologies WAN Edge 4G et 5G nous apportons des solutions qui répondent aux besoins de durabilité, de mobilité et d’agilité. Il n’est plus nécessaire d’avoir recours au génie civil pour installer un réseau, grâce aux solutions sans fil seules quelques vis suffisent ! Cette agilité et cette mobilité donnent l’accès à un réseau sans fil performant à tous ceux qui en ont besoin où qu’ils soient.
Nous avons aussi par exemple pour ambition d’être « Net Zero » dans toute nôtre chaîne de valeur d’ici 2040, de fournir un portefeuille de solutions économes en énergie qui aideront à briser la courbe énergétique des réseaux mobiles en réduisant la consommation d’énergie de nos clients, le coût de l’énergie et les émissions de carbone.
Vous parlez d’accessibilité et du droit à la connexion, avez-vous un exemple à partager sur ce sujet ?
A B. – Oui, je pense notamment à un très beau projet que Cradlepoint a réalisé en Australie avec Gardarjil Corporation. Nous avons, en utilisant des drones équipés de connexions 4G/5G, connecté la tribu aborigène locale aux conservateurs de l’environnement. Ces derniers bénéficient du savoir tribal pour comprendre les changements survenus dans le paysage terrestre et marin de ce site du patrimoine culturel. Cela leur permet de favoriser la préservation des espèces et l’environnement.
Les technologies de Cradlepoint reposent aussi sur la collecte de données et sur le cloud. Pouvez-vous nous donner des exemples d’utilisation qui permettent de répondre aux enjeux actuels ?
A. B. – Quand on parle de durabilité, on pense tout de suite à la maintenance. Or, pour limiter l’obsolescence des équipements, il faut intervenir le plus tôt possible. Nous avons travaillé sur ce sujet avec Tisséo, le réseau de bus de Toulouse. Grâce à la 4G LTE et la 5G, tous les autobus sont connectés en permanence avec le centre d’exploitation, ce qui permet de réaliser des diagnostics à distance en temps réel. Cela veut dire que l’on ne bloque plus les véhicules inutilement. En installant des capteurs sur les bus, on peut aussi localiser le type de panne et la réparer avant qu’elle ne survienne. Cela permet d’optimiser les performances et de prolonger la durée de vie du matériel. Ce type de gestion est rendue possible grâce au cloud, qui permet de stocker et d’accéder aux données à tout moment. Je pense à un autre exemple lié au réchauffement climatique et qui concerne la surchauffe des data centers. Grâce à la technologie sans fil et à des capteurs, nous pouvons collecter des données précises sur la consommation d’énergie, la température des équipements puis les analyser grâce à l’IA, afin de prendre des décisions adaptées, rapidement et adapter l’usage des data centers.
Le cloud, le stockage et le traitement des données, le développement des IA sont aussi de grosses consommatrices d’énergie ?
A. B. – Bien utilisées toutes les technologies permettent de limiter les consommations d’énergie et donc les ressources naturelles. Déjà, techniquement, la 5G est moins énergivore que la 4G et la 3G. Chez Cradlepoint, il nous paraît important d’agir sur la durabilité de nos produits et sur la maîtrise de la consommation énergétique. Ainsi, quand vous évoquez l’IA, elle peut nous permettre d’aller plus loin en déterminant par exemple quand activer et désactiver nos solutions. Enfin, il me paraît important d’insister sur le fait que Cradlepoint ne développe pas un environnement propriétaire, nous faisons partie d’un écosystème. Nous opérons collectivement avec les distributeurs tels que TD SYNNEX, des start-ups, des intégrateurs, des antennistes, des spécialistes… Bref avec toutes sortes de partenaires qui eux aussi apportent leur contribution à la construction de cet avenir souhaitable et durable. Tout cela favorise l’agilité intellectuelle nécessaire à chaque projet que nous abordons.
Comment aidez-vous les partenaires de TD SYNNEX dans l’adoption de ces technologies ?
A. B.- Il y a beaucoup d’a priori autour de la 5G, il est primordial d’éduquer le marché avant de penser à vendre. Le vrai frein c’est la méconnaissance. En dehors des early adopters, peu d’entreprises savent à qui faire appel, de ce fait beaucoup de besoins sont inexprimés alors que des solutions existent. Notre rôle consiste donc à accompagner les partenaires de TD SYNNEX vers leurs clients finaux et à leur partager des cas d’usages concrets. Ensuite, il faut partager l’idée qu’une nouvelle technologie n’est pas forcément plus chère que l’ancienne. C’est ici l’inverse car installer un routeur est souvent plus économique que d’installer la fibre par exemple. La mobilité s’appuie souvent sur le cellulaire et la radio en complément d’autres technologies existantes.
Avez-vous un souhait, un vœu pour le futur ?
A. B.- À titre personnel, je dirai la réappropriation des territoires. C’est un sujet très important qui englobe de nombreux sujets comme le logement, la concentration de population, l’environnement, la consommation, le transport, le travail ou les besoins en services. On pourrait relocaliser des emplois et limiter la désertification de certains territoires à condition d’offrir aux populations des services dont le droit à la connexion. Cradlepoint travaille par exemple avec des entreprises qui réinventent l’accessibilité aux services médicaux : ce sont les professionnels de santé qui se déplacent à l’aide de camions connectés auprès des patients dans les déserts médicaux pour leur apporter les soins nécessaires.
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